Lorsqu'Ashkan prenait une boule de terre rouge, les enfants du village accouraient devant son atelier.
Le disque en pierre de son tour tournait... tournait... à un rythme régulier.
Des coupes, des bols ou des cruches d'une grande finesse prenaient forme entre ses doigts agiles.
Oooh ! C'est un magicien ! s'exclamaient alors les petits.
Enfin, le potier glissait les pots de terre dans son four pour les cuire.
Ashkan était un homme heureux et fier de son travail.
On disait que ses poteries étaient les plus belles de tout l'Orient.
Il n'était pourtant pas très riche, mais ce qu'il avait lui suffisait.
Sa femme l'admirait et ses enfants le respectaient.
Ce matin-là, comme à chaque printemps, le potier partait pour la ville, où se tenait une grande foire.
Ashkan brossa son âne, lui donna du bon foin et le fit boire.
Il posa ensuite un tapis sur son dos pour accrocher, de chaque côté de l'animal,
des paniers chargés de toutes ses poteries empilées... |